But we're just beautiful people
with beautiful problems, yeah
Beautiful problems, God knows we've got them
But we gotta try
Every day and night

 

« Mais elle est où ma maman ? » Quelques mots qui résonnent dans l’exceptionnel silence que lui offre le monde. Une demie-seconde où une innocence s'envola dans les airs, loin d'une vérité trop dure à accepter. Parce qu'elle n'était plus là sa maman. Elle était partie, loin, la laissant seule. Elle avait toujours cru que ce serait la mort qui finirait par les séparer, Elizabeth. Du haut de ses six ans, c'était ce qu'elle avait toujours pensé.

Seulement, personne ne vint la chercher à l'école ce jour-là. Personne ne lui avait soigneusement préparé à manger. Personne ne lui dit bonne nuit cette nuit-là. Personne.

Pourtant, elle avait fini par se faire une idée la jeune fille. Sa mère l'avait lâché. Trop irresponsable pour continuer de s'occuper d'une enfant. Il fallait se rendre à l'évidence, les impôts étaient trop élevés, le salaire trop bas et les gouttes de sueur qu'elle dépensait ne suffisaient simplement pas. Elle n'avait pas cherché à comprendre Elizabeth. C'était comme ça, elle ne pouvait rien n'y faire. Absolument rien, a par accepter. Oui, accepter l'inacceptable.

Les nombreuses larmes qui ont vu le jour sur ses douces joues sont la preuve d'une peine énorme qui l'a de nombreuses fois fait défaut. Jonglant de famille d'accueil en famille d'accueil, pris en charge par nombre d'hypocrites qui n'ont fait que la lâcher elle aussi. Les heures de travail dont l'adolescente se souvint mieux que ses petites périodes de vacances. À seize ans elle s'était fait une raison. Sa vie était merdique, aucune famille ne voulait d'elle. Mais elle était en vie. Et c'était la seule chose qui comptait.

C'est sûrement une des raisons l'ayant poussé à se faire entourer, se faire aimer. Se montrer était une façon à elle de faire naître le désir et l'amour dans le cœur des gens à son égard. Quand bien même il pouvait être factice, artificiel et créer de toutes pièces. Cela suffisait à combler sa roserais malheureusement trop peu garnis. La jeune fille pensait être heureuse. Enfin, pensait.

Car toutes ces personnes qui l'entouraient, tous ces gens dépourvue d'un minimum d'intelligence. Ces moutons pensant qu'en s'attirant vos faveurs, le monde allait aussi être à leurs pieds. Tous ça, c'était de mauvaises herbes. Le genre qui nous gène plus qu'autre chose. Elizabeth était en fait très seul, trop seul. Même son père ne l'avait pas reconnue comme sa fille. Mais qu'avait-elle fait ? Sa mère aurait dû y réfléchir avant de gentiment tomber dans les bras d'un stupide riche ne voulant qu'un coup d'un soir. Les deux mondes, ils ne se mélangeaient pas. Il y en avait un qui dirige et l'autre qui servait. Simple, net, efficace. Facile à comprendre, mais tellement difficile à avaler.

     
           
   

Long live our reign long live our love
         My heart is soft, my past is rough
         Yeah we gotta try !
         We gotta walk through fire !

« Pourquoi m'avez-vous emmené chez-vous ? » Assise sur le canapé dans un appartement inconnue, Elizabeth était confronté à deux personnes complètement perchées qui avait décidé de l'emmener chez-eux. Ils avaient dit avoir vue en elle un trésor. Raison encore floue, mais des paroles empreintent à jamais sur sa couronne empoisonnée.

Ce jour-là restait gravé dans sa mémoire comme un jour spéciale. Trop spéciale même. De son appartement miteux, la jeune fille à peine âgée de dix-sept ans avait rejoint la colocation de deux mecs. Leur maison était grande, et elle avait la vie belle. Alors elle n'avait pas hésité Elizabeth, sachant pertinemment que derrière ces murs de cristal se cachait un pouvoir crucial. Des affaires sans doutes peu réglo, mais de l'argent coulant à flots. On lui avait donné une chance incroyable. Sortir de la merde pour enfin faire éclore la fleur que nous sommes, tant de fois refoulées par une incertitude qui vous tue. C'était simple, elle jouait la croqueuse de diamants quelques soirs et le tour était joué.


Cependant plus astucieuse, elle a su charmer. Empoisonnée. Jusqu'à ensorcelé les spectres de la nuit. Règne construit, c'est maintenant elle qui dirige.

Ces personnes sont devenues des membres de sa famille maintenant, de la sienne. Celle qu'elle a finie par accepter. Deux grands frères qui ont sus lui tendre la main. Et voilà où elle en était maintenant.

Gérante d'un petit Casino, qui doucement grandit en notoriété. Un pied dans la fraude, l'autre dans l’honnêteté. Elizabeth à sus se créer une vie de sûreté. Sans prendre l'ascenseur, les escaliers son témoin d'un dur labeur. Reine des désastres, qui jamais ne lasse. Elle est comme ça Elizabeth et elle en est fière.

À force d'attendre la gloire, on se foire, alors on préfère l'attirer pour finir par se la procurer.